Comment éviter les partis pris dans la conduite d'équipe?

29 mars 2023Noémie Walter

On ne compte plus le nombre d’exemples de leaders exerçant leur rôle sans intégrité. Et pourtant, l’impartialité du manager d’équipe est aujourd’hui un élément clé, déterminant la confiance et l’investissement des collaborateurs. Alors comment le leader peut-il éviter les partis pris ? Qu’est-ce que signifie être un « leader éthique » ? Focus sur cette "nouvelle définition" du manager 2.0 !

Le leader éthique : définition et qualités

Le leader éthique est avant tout attentif et conscient de ce qui l’entoure au quotidien. C’est sa principale qualité. Véritable leader, il fait face aux situations, sans se laisser entrainer par des habitudes qui pourraient être défavorables.

Motivant et bienveillant, le leader reste fidèle à des principes moraux « universellement » reconnus en entreprise. Son leitmotiv ? Respecter les droits et les besoins de ses collaborateurs. Il a donc une véritable responsabilité sociale, puisqu’il protège l’intégrité de la personne, prévient les cas d’harcèlement et dénonce tout acte de discrimination.

Les leaders éthiques ont des traits de personnalité reconnaissables. Ils disposent d’un haut niveau d’humilité et d’impartialité dans la conduite d'équipe. Cette dernière qualité est d’ailleurs la pierre angulaire du leadership éthique.

L’impartialité et l’intégrité quand on est leader : indispensable ?

Lors de la gestion d’éventuels conflits, le leader fait preuve d’une intégrité exemplaire. Il ne prend aucun parti dans son jugement, observe une stricte objectivité et fait preuve d'équité. En d’autres termes, il ne se laisse pas influencer ou corrompre.

Autrement dit, le leader sera cohérent entre ce qu’il pense réellement, ce qu’il dit et ce qu’il fait. Un sacré programme !

Il y a une véritable logique, un fil rouge entre ses valeurs, ses croyances, ses actions et ses prises de décision. Difficile, sinon, d’obtenir l’adhésion de son équipe…L’impartialité donc est indispensable pour obtenir la confiance des collaborateurs et augmenter la jauge de crédibilité.

Pour autant, le leader reste un être humain, avec ses émotions et son expérience… et il est donc vulnérable : à l’épreuve de la réalité, il peut éprouver des difficultés à ne pas prendre parti !

BON A SAVOIR

Attention, le leader éthique n’abuse pas de son pouvoir hiérarchique. Au contraire, il cherche à instaurer une relation horizontale pour faciliter la conduite d’équipe.

4 conseils pour réduire les partis pris en entreprise

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Le chef d'équipe fait preuve de respect envers ses collaborateurs. En cas de litige, il sait rester neutre et factuel. Bref, ce sont les faits qui l’intéressent ! Il écoute attentivement chaque partie lorsqu’elles s’expriment, en respectant leurs opinions et idées.

Mettre ses affinités de côté

Être un leader intègre, c’est également faire preuve d’une grande honnêteté dans les situations les plus difficiles. Là encore, le leader sait se positionner et prendre des décisions, peu importe la relation qu’il entretient avec ses collaborateurs. Il est donc capable de reconnaître la responsabilité de chaque partie, et la sienne également, s’il est impliqué dans un conflit.

Bien sûr, le leader éthique favorise l’inclusion et la diversité.

Utiliser des outils pour éviter les partis pris

Lorsqu’il a du mal à rester neutre, le leader éthique peut s’aider d’outils. Le but est de limiter les biais personnels, pouvant orienter une prise de décision.

Certaines entreprises créent un code d’éthique (ou code de conduite) pour définir les valeurs communes partagées par les collaborateurs. Il peut s’agir également de contrats avec des clauses particulières pour cadrer la collaboration, notamment avec des prestataires extérieurs.

Bien sûr, il est difficile de couvrir toutes les éventualités. Ces documents et outils existent pour accompagner la gestion des conflits, et fournir les grandes lignes directrices.

Exemple : vous avez besoin d’un système pour gérer le temps de présence ? La « pointeuse » est un outil impartial, qui évitera les désaccords.

Mettre de côté ses préjugés

Pour faire preuve d’impartialité, le leader devra faire abstraction de ses opinions, au profit d’une culture d’entreprise commune. Les préjugés doivent donc être écartés, afin de juger d’une situation sans parti pris.

Vous l’avez compris, le manager de main sera un leader éthique. Transparent, honnête et impartial, il renforce les comportements vertueux, et permet à chaque collaborateur de trouver sa place au sein de l’entreprise. Et si c’était la clé pour faire face aux nombreux défis ?

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Noémie Walter
Noémie Walter
Noémie Walter est coordinatrice marketing pour l'Executive Education HEC Lausanne.
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