Chargé de piloter des projets de A à Z, la·le chef·fe de projet est capable de coordonner les différentes parties prenantes en garantissant l'atteinte des objectifs dans le respect des délais et du budget. Dans un contexte professionnel en constante mutation, ce rôle devient de plus en plus stratégique. Selon le PMI (Project Management Institute), d'ici 2027, les entreprises auront besoin de 87,7 millions de professionnel·le·s occupant des rôles en gestion de projet. Découvrons ensemble les compétences indispensables pour réussir dans cette fonction en 2025.
Les compétences techniques incontournables
La maîtrise des aspects techniques reste le socle fondamental du métier de chef·fe de projet.
Trois compétences se distinguent particulièrement :
- La maîtrise des outils digitaux de gestion : les chef·fe·s de projet doivent aujourd'hui maîtriser différentes solutions comme Trello, Asana, ou MS Project. Ces outils permettent une gestion plus efficace des ressources et une meilleure visualisation de l'avancement des projets.
- L'expertise en gestion budgétaire : la capacité à établir, suivre et optimiser un budget devient cruciale. Selon une étude du PMI, 54% des projets dépassent leur budget initial, d'où l'importance de cette compétence.
- La maîtrise des méthodologies de projet : qu'il s'agisse des méthodes Agile, Scrum ou du cycle en V, la·le chef·fe de projet doit savoir adapter sa méthodologie au contexte spécifique de chaque projet.
BON À SAVOIR
Au-delà des compétences techniques fondamentales, les recruteurs apprécient particulièrement chez les chef·fe·s de projet : la maîtrise des outils de Business Intelligence (Power BI, Tableau), les compétences en gestion des risques et l'utilisation avancée des outils collaboratifs, comme Miro.
Les soft skills essentiels en 2025
La·le chef·fe de projet doit incarner un leadership authentique qui inspire confiance et motivation. Cela implique la capacité à fédérer des équipes diverses mais également l'art de déléguer efficacement. Il et elle devra être également capable de prendre des décisions stratégiques.
Entouré d’une équipe, la·le chef·fe de projet doit faire preuve d’une communication claire et persuasive. Parmi ses qualités essentielles donc :
- Transmettre clairement les objectifs et les attentes
- Faciliter les échanges entre les différentes parties prenantes
- Présenter les résultats et avancées du projet de manière convaincante
Enfin, dans un environnement projet où les enjeux et les tensions sont omniprésents, la·le chef·fe de projet sait maintenir son sang-froid face aux imprévus et aux deadlines serrées. Idéalement, il et elle développe des techniques de médiation et de communication non violente pour maintenir un environnement de travail positif et productif. C’est tout l’enjeu de la résilience en gestion des risques projet.
Les compétences organisationnelles
Un·e chef·fe de projet performant·e maîtrise l'art de la priorisation, en distinguant l'urgent de l'important. Cette compétence s'exprime notamment à travers :
- L'établissement de priorités claires, basées sur les objectifs stratégiques du projet
- La mise en place de plannings réalistes et adaptables
- L'optimisation des ressources disponibles, humaines comme matérielles
Face à la complexité croissante des projets, la·le chef·fe de projet doit également développer une approche analytique, et notamment :
- Une capacité d'analyse approfondie des situations complexes
- Une méthodologie structurée d'identification des obstacles
- Un processus efficace de recherche et d'évaluation des solutions
Enfin, l'autonomie constitue une qualité essentielle dans un environnement professionnel où l'agilité et la réactivité sont cruciales. Les chef·fe·s de projet autonomes savent quand solliciter leur hiérarchie ou leurs parties prenantes, tout en maintenant une grande capacité d'action individuelle.
Les nouvelles compétences attendues en 2025
L'évolution rapide du monde professionnel fait émerger de nouvelles exigences pour les chef·fe·s de projet de demain.
Parmi elles :
- L'intelligence émotionnelle : cette capacité à comprendre et à gérer les émotions, tant les siennes que celles des autres, devient particulièrement précieuse dans un contexte de travail hybride où les interactions humaines se complexifient.
- Les compétences digitales 3.0 (data, IA, cybersécurité) : au-delà de la simple utilisation d'outils numériques, il et elle doit désormais comprendre les enjeux de l'analyse de données, maîtriser les applications pratiques de l'intelligence artificielle dans la gestion de projet, et intégrer les problématiques de cybersécurité dans sa réflexion stratégique.
- La sensibilité aux enjeux RSE : les chef·fe·s de projet doivent aujourd'hui penser leurs projets à travers le prisme du développement durable, en évaluant systématiquement leur impact environnemental et sociétal.
Chef de projet 2025 : comment développer ses compétences ?
Pour acquérir ou renforcer ces compétences, HEC Lausanne propose des formations adaptées aux enjeux actuels. Le CAS en Leadership de Projet permet notamment de développer une approche holistique de la gestion de projet, combinant expertise technique et soft skills.
La formation courte "Résilience Projet" aborde, quant à elle, les aspects de gestion des risques et d'adaptabilité, des compétences cruciales dans un environnement volatile.
Le métier de chef·fe de projet évolue rapidement, nécessitant une combinaison équilibrée de compétences techniques, comportementales et organisationnelles. La clé du succès réside dans la capacité à se former continuellement et à s'adapter aux nouvelles exigences du marché.