Gestion du risque projet : comment être plus résilient·e ?

25 juin 2024Lionel Stoudmann

De nombreux projets échouent au sein des organisations, et c’est souvent lié à l’absence de gestion des risques. Evidemment, le risque zéro n’existe pas, et il se peut que votre projet ne se réalise pas tout à fait comme vous l’espériez. Par contre, en adoptant une attitude proactive, vous éviterez de naviguer à vue. On vous explique tout dans cet article.

Les principaux facteurs d'incertitude dans la gestion de projet

Les entreprises évoluent aujourd’hui dans un environnement VUCA (Volatility, Uncertainty, Complexity, Ambiguity) : accentué par la crise du COVID, cet environnement, en constante évolution, est souvent complexe, imprévisible, et donc générateurs de risques !

Pour les minimiser, la première chose à faire est d’identifier les événements « générateurs de risques ». Voici les principaux facteurs de risques en gestion de projet :

  • Risque humain : les conflits interpersonnels, la résistance au changement, le manque de compétences ou l’absentéisme.
  • Risque temporel : retards des sous traitant·e·s ou des fournisseur·euse·s, mauvaise estimation des délais.
  • Risque technique : matériel inadapté, pannes, erreurs, évolutions technologiques.
  • Risque juridique : une modification dans la législation, réglementation à respecter.
  • Risque financier : manque de budget, dépenses supérieures à l’estimation.
  • Risque organisationnel : changements politiques, économiques.

BON À SAVOIR
Pour être le plus exhaustif possible, n’hésitez pas à organiser un brainstorming avec les équipes dédiées aux projets. Regardez du côté des projets déjà réalisés au sein de l’entreprise. Quels sont les risques habituellement rencontrés ?  Vous pourrez affiner votre liste.

Gestion de projet agile : un atout pour la résilience

Vous l‘avez compris, la première chose à faire est d’identifier et hiérarchiser les risques, pour les minimiser.

Ensuite, l’enjeu est d’adopter une approche agile pour améliorer la résilience des projets face aux incertitudes. Cette pratique encourage la flexibilité, la collaboration, et la réponse rapide aux changements. Les méthodes agiles telles que Scrum ou Kanban sont souvent employées pour mettre en pratique ces principes.

Les leader·euse·s agiles développent une culture d'adaptabilité et d'amélioration continue : cela est crucial pour réagir rapidement et s’adapter dans des environnements incertains. Découvrez les qualités d’un·e leader·euse agile.

Le design stratégique : outils et méthodes

Le design stratégique est une discipline qui fusionne les principes du design thinking avec la planification stratégique. Cela permet ainsi une approche innovante dans la gestion des risques de projet.

Cette approche se base sur des prospectives et des cycles d’expérimentation rapides. Ainsi, on peut plus facilement identifier les facteurs d’incertitudes, évaluer leurs risques et imaginer plusieurs scénarios possibles.

Pour rappel, voici la méthode design thinking utilisée en gestion de projet :

1. La recherche utilisateur·rice à travers des entretiens, des sondages et des observations.

2. L’idéation pour générer des idées créatives et envisager plusieurs scénarios de risque.

3. Le prototypage pour tester rapidement l’idée à moindre de coût.

4. Le test et les itérations pour recueillir des retours et améliorer le produit ou service

5. La visualisation pour clarifier les zones de risque et les opportunités.

6. Les ateliers de co-création pour intégrer les changements.

7. Le feedback continu pour s’adapter face aux changements.

Centré sur l'humain (plus particulièrement sur les besoin de "l'utilisateur·rice") et prenant parfaitement en compte l'environnement d'un projet, le design stratégique est donc un excellent outil pour diminuer les risques. Grâce à cette méthode, les chef·fe·s de projets sont ainsi mieux armés pour relever les défis et faire face aux incertitudes.

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La solution : favoriser une culture de gestion de risque proactive

Pour éviter les conséquences coûteuses d'un événement imprévu, vous devrez sensibiliser vos collaborateur·rice·s à la gestion des risques. L'objectif ? Inculquez, dès le début, un fort sentiment de conscience et de responsabilité au sein de votre équipe.

Voici quelques conseils pour appliquer cette culture de gestion du risque :

  • Rassurez les parties prenantes : pour renforcer la confiance et l’engagement de l’équipe envers le projet, communiquez ! Vous devez informer les parties prenantes des risques identifiés et des stratégies d’atténuation.
  • Anticiper la composition des équipes : prenez le temps de composer une équipe avec des compétences complémentaires, pour mieux naviguer à travers les défis.
  • Inculquer la résilience aux membres de l’équipe : la formation est au cœur de la gestion de projet. Proposez des formations sur la gestion du stress, le design thinking ou encore la résilience en gestion de projet.

Loin d’être anecdotique, la gestion des risques en projet n’est pas une option. En cultivant un leadership agile, et en adoptant une approche proactive, les entreprises seront mieux armées pour minimiser les incertitudes et piloter leurs projets.

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Lionel Stoudmann
Lionel Stoudmann
Lionel Stoudmann est Directeur exécutif de l'Executive Education HEC Lausanne.
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